Comment trouver de la nourriture en forêt ?

trouver de la nourriture en forêt

Comme vous l’aurez compris, mon but ici est de constituer une véritable bible du survivalisme, et de vous donner toutes les informations nécessaires pour cette pratique.

De ce fait, si vous ne souhaitez pas mettre des rations déjà prêtes dans votre équipement survie, je vais essayer de vous donner quelques conseils pour que vous puissiez trouver de la nourriture en forêt. Toutefois, n’hésitez pas à consulter les autres sections du sites, notamment concernant les champignons et les fruits comestibles.

Devenir un chef au milieu des bois

Il est clair que vous ne pourrez pas devenir Philippe Etchebest entre un chêne et un érable, et les chances pour qu’un rat savant vienne vous aider à préparer une ratatouille sont quand même assez minces. Mais mon premier conseil sur la nourriture en nature est avant tout de se préparer… à la cuisiner. Car nul ne sert de connaître par cœur les types de champignons vénéneux si vous n’avez rien pour les faire cuire.

A mon sens, un équipement de survie complet devrait donc contenir un véritable petit arsenal de cuisine. Ou de préparation, du moins. Pour cela, les essentiels sont un couteau, des couverts, une ou des casseroles légères (privilégiez l’aluminium pour cela) et un réchaud.

Avec ces éléments, vous pourrez préparer et faire cuire absolument tous les aliments que vous allez trouver en forêt. Mais maintenant que vous avez réuni votre matériel de survie, pour pouvoir vous nourrir, il nous faut établir le menu…

Quand la curiosité est un défaut…

Pour le rappeler, le principe du survivalisme… eh bien c’est d’être capable de survivre et se débrouiller en toutes circonstances. Je mettrais donc l’accent sur cette facette de la définition, pour vous donner ce que j’estime être le conseil essentiel de l’approvisionnement en forêt : ne suivez que vos connaissances.

Si vous n’êtes pas sûrs qu’un fruit ou un champignon corresponde à la définition qu’un livre sur les aliments comestibles en forêt vous en fait, ne vous y risquez pas.

De nombreux survivaliste s’y sont essayé, à leurs frais, et ont découvert qu’en nature, les différents aliments que l’on peut trouver sont soit totalement comestibles, soit complètement dangereux. En d’autres termes, si vous n’êtes pas certain que tel petit fruit est un bleuet, ne le mangez pas pour essayer : il pourrait vous être fatal.

Salade, tisane et autres recettes

Pour ma part, je ne suis pas un spécialiste de la nourriture en forêt, et préfère composer mon kit survivaliste de plusieurs rations de survie déjà prêtes. Je suis ainsi assuré d’avoir de la nourriture quand j’en ai besoin, et surtout, des aliments comestibles. Toutefois, il existe quelques astuces pour pouvoir se nourrir en forêt.

Le premier conseil concerne les champignons, et est bien plus simple que vous ne pourriez l’imaginer. Je suppose que, comme moi, vous n’êtes pas un fin connaisseur de ces petites choses, et que vous ne sauriez pas distinguer d’instinct un champignon toxique d’un très goûteux.

Cependant, les spécialistes affirment que la solution à notre problème demeure sous le chapeau de ceux-ci ! Les champignons que l’on peut consommer auraient en effet un chapeau éponge et la plupart des champignons toxiques auraient des chapeaux lamellés.

En partant de ce principe, vous ne devriez pas trop risquer de vous intoxiquer avec des champignons. Toutefois, si vous en croisez qui n’ont ni un chapeau lamellé, ni un chapeau spongieux, je vous déconseille totalement d’en manger.

La seconde petite astuce de nourriture en forêt réside dans de très anciennes traditions régionales. Car si notre consommation alimentaire se résume maintenant à ce que nous trouvons dans les supermarchés, les anciens, eux, savent encore trouver de très bonnes choses dans la nature.

Dans le sud-ouest de la France, il est de coutume d’aller se promener en automne pour ramasser des feuilles pissenlits et… en faire des salades ! La feuille de pissenlit est en effet complètement comestible, et son goût légèrement amer est des plus intéressants. Il vous suffira de les faire bouillir pour pouvoir les déguster en salade, ou même en soupe. Les pissenlits poussent en général dans des près, ou dans des clairières.

Sur le même principe, en région toulousaine, on ramasse au printemps du tamier commun que l’on nomme affectueusement respounchous (selon le patois local). Ils poussent le long des talus, des haies, dans les zones humides.

Ils ressemblent à de longues et fines asperges sauvages, et se cueillent très simplement en les coupant à la racine. Ils peuvent également se faire bouillir, pendant une bonne heure cependant, et se manger en salade ou en soupe. Ils sont très nourrissants, et possèdent une légère amertume.

Enfin, si vous voulez vous relaxer et vous réchauffer le soir, vous pourriez vous faire une tisane à la sève de pin !

La sève des conifères est en effet comestible, et peut être mâchée ou mélangée à de l’eau chaude pour en faire une infusion. Il vous faudra simplement briser une branche et la sucer, ou la plonger dans de l’eau chaude. La sève en sortira naturellement.

Chasse, pêche, et tradition ?

Certains mordus prévoient dans leur kit survivalisme de quoi pouvoir chasser et pêcher durant leur survie en nature. Ils se munissent donc d’arbalètes ou même d’arcs, voire de petites cannes à pêche. Le problème de ces sources alimentaires, si j’ose dire, c’est qu’elles sont bien plus aléatoires que la cueillette.

Contrairement à ce que les films de survie nous font croire. A priori, vous n’aurez aucun problème à trouver des baies, des champignons, ou même des pissenlits en forêt. Par contre, il y a très peu de chances que votre présence ne fasse pas fuir la faune des bois, et il est donc très rare de croiser des animaux lorsque l’on se déplace en forêt. Si elle est très lucrative, la chasse est donc plus hasardeuse, et vous risqueriez de mourir de faim avant d’avoir pu déguster le moindre civet.

Le problème de la pêche, au contraire, ce n’est pas tant son côté aléatoire que son incertitude. Pour ce qui est des poissons, comme pour la plupart des aliments de la forêt, il faut un minimum de connaissances.

À l’instar des fruits, il peut s’avérer dangereux de consommer un poisson que l’on ne connaît pas. Aussi, à moins d’être un pêcheur expérimenté, je ne vous conseillerai pas de vous essayer à la pêche comme mode de nourriture.

Enfin, le problème de ces deux pratiques, c’est qu’elles demandent tout de même un certain entrainement. On ne devient pas chasseur –surtout à l’arbalète ou à l’arc- du jour au lendemain, et la pêche demande beaucoup de temps, de technique et de patience. Ainsi, si vous désirez réellement vous nourrir en forêt, je vous conseillerai de vous en tenir plutôt à ce que peut nous procurer la flore…