Quid de la médecine survivaliste ?

médecine survivaliste

Quand on commence à s’intéresser au survivalisme, la première étape est évidemment de se renseigner sur les meilleures techniques de survie.

Aussi, on peut commencer à réunir des informations. On pense notamment au matériel à avoir, au type de nourriture dont on doit se munir, ou encore comment faire du feu. Toutefois, je pense qu’il existe une question qui vous taraude plus que les autres : la médecine.

Quand on aborde le sujet de la survie en milieu naturel, tout le monde semble à première vue connaître quelles sont les choses à privilégier pour survivre. Toutefois, très peu d’entre nous savent quoi faire en cas de blessure, si aucun équipement médical ne nous est accessible.

N’étant pas médecin moi-même, je ne pourrais que transmettre mes maigres connaissances dans le domaine. Mais je crois qu’elles sont tout de même nécessaires, et qu’elles pourraient sauver des vies…

Nettoyez, astiquez…

Dans mon article sur les dix techniques de survie à connaître, je mettais l’accent sur l’hygiène dans le survivalisme. En effet, quand on songe à devoir s’en sortir dans une situation extrême, on priorise nécessairement le fait de s’hydrater, se nourrir, se reposer et se réchauffer.

Or, il faut être conscient que notre santé actuelle dépend d’un autre détail très important : le fait de se laver ! En fait, notre hygiène du XXIe siècle est l’un des piliers de notre remarquable espérance de vie.

D’ailleurs, il n’y a pas besoin de remonter très loin dans notre Histoire pour comprendre que se nettoyer est l’une des clés pour rester en bonne santé. Les mesures de précautions nécessaires pour lutter contre la pandémie de COVID19 les ont sûrement remises au goût du jour, en plus…

Le fait de vous laver tous les jours va vous permettre d’éviter les infections en cas de blessures. Car même si vous avez été vacciné contre le tétanos durant votre enfance, rien ne vous assure de ne pas attraper d’autres bactéries en cas de plaie ouverte.

Se nettoyer le plus régulièrement possible vous évitera donc de nombreuses complications. Aussi, cela vous permettra de lutter de manière générale contre les risques de maladie. En vous lavant au savon, vous évacuerez les bactéries et potentiels virus présents sur votre peau, qui pourraient rapidement vous affecter et vous mettre en danger.

Mieux vaut prévenir que guérir… littéralement

Comme vous l’aurez certainement compris au fil des articles, ma vision du survivalisme est très éloignée de l’idée d’un Rambo affrontant la jungle sauvage. Quelles que soient les circonstances, je pense qu’il est toujours préférable de prévenir plutôt que guérir.

Évidemment, cette maxime s’adapte au côté médical de la survie en forêt. Aussi, je crois que tout bon kit survivalisme doit contenir une trousse de secours. Loin de moi l’idée de vous proposer d’emporter un défibrillateur avec vous, je suis d’avis qu’un bon vieux kit basique est toujours nécessaire.

Tant que vous n’êtes pas en situation de survie, assurez-vous régulièrement qu’il n’est pas périmé, et qu’il est complet. Vous ne désirez pas vous retrouver avec du désinfectant superflu si vous vous blessez…

Ainsi, un kit survivaliste complet contient, selon moi, de l’antiseptique, de nombreuses compresses stériles, des pansements de toutes tailles, des bandes pour les blessures, du peroxyde d’hydrogène pour nettoyer les plaies, et des couvertures de survie.

Comme je suis prudent, j’ajouterais des analgésiques pour la douleur, un médicament contre la nausée, et éventuellement de l’anti-inflammatoire. Toutefois, la crise actuelle de COVID19 nous a prouvé que ce type de médication peut-être dangereux dans certaines situations. Je vous laisse donc libre choix pour celui-ci, mais je le laisserai peut-être de côté au profit d’une plus grande quantité d’analgésiques. Juste au cas où.

Les plantes médicinales, info ou intox ?

En survivalisme, je vous dirais qu’il y a deux écoles, que je surnomme affectueusement les Pomfresh et les Moldus.

La première catégorie, ce sont les personnes qui ont de lourdes connaissances botanistes. Ces individus connaissent la plupart des plantes de leur région, leurs vertus et savent comment les préparer. S’ils se blessent, ils sauront par exemple concocter une infusion d’ail sauvage et d’achillée millefeuille pour soigner une plaie et éviter qu’elle ne s’infecte.

Si vous souffrez de problèmes respiratoires, ils sauront cueillir avec adresse du marrube blanc et du tussilage pour vous soulager. Ce ne sont que quelques exemples, mais je pense que vous avez compris l’idée. Si nous étions dans une bande dessinée francophone, ils se nommeraient très certainement Panoramix…

De l’autre côté, il y a le commun des mortels… Hum, je veux dire, les moldus. Ce sont des personnes comme vous et moi, qui n’ont aucune connaissance concernant le monde végétal. Ils pourraient aisément déterminer si un arbre est un chêne ou un érable, et ils ont forcément déjà réussi à faire pousser des aromates chez eux.

Ils savent également que nettoyer une plaie est primordial, et qu’il ne faut pas faire de garrot s’il n’y a pas de risque d’infection. Toutefois, une fois en situation de survie, ils ne sauraient pas distinguer une plante médicinale d’un poison mortel. Aussi, vous comprendrez que leurs chances de survie en utilisant des plantes médicinales sont assez nulles. Pour ces derniers, je conseillerai de se fier à ce qu’ils ont réussi à emporter dans leur trousse de secours.

Sur le sujet des plantes médicinales, vous aurez compris que je suis assez partagé. Je sais que certaines espèces peuvent sauver des vies si elles sont utilisées correctement.

Mais je sais aussi que les forêts regorgent de poison et de plantes qui pourraient nous tuer en quelques minutes. Aussi, mon meilleur conseil sera de tout simplement choisir votre catégorie. Soit vous restez dans le monde des moldus, et vous tâchez d’emporter le maximum de matériel avec vous.

Soit vous choisissez d’accroitre vos connaissances dans le domaine, pour pouvoir profiter des merveilleuses vertus des plantes. Cependant, si vous n’avez aucun savoir en la matière, je vous donnerai les mêmes conseils que ce qui concerne la cueillette en forêt : ne touchez pas ce dont vous n’êtes pas absolument sûr !