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En Languedoc-Roussillon, la suberaie (forêt de liège) est présente presqu’exclusivement dans les Pyrénées-Orientales, dans les secteurs de piémont des Albères et des Aspres où elle couvre environ 6000 hectares.
Ce département a également la chance de réunir à Céret et au Boulou, l’essentiel des industriels utilisateurs : les fabricants de bouchons.
Le liège est un matériau utilisé depuis fort longtemps grâce à ses qualités très spécifiques.
Sous-exploitée dans les années 1960 à 1980, la suberaie connaît un regain d'intérêt des années 1980 jusqu'à nos jours.
La défense de la forêt contre les incendies, l'entretien par le sylvopastoralisme, contribuent largement à ce renouveau ainsi que, à partir des années 1990, l'augmentation du prix du liège.
1994 voit la création de l'Institut méditerranéen du liège grâce aux organismes forestiers. La relance du liège progresse et à la fin des années 1990, le liège des Pyrénées-Orientales représente 10% de la production française avec 400 tonnes/an. Aujourd'hui, il en représente presque 15% avec 700 tonnes/an.
Mais la filière liège est confrontée à un contexte difficile en raison de la concurrence internationale sur le marché du bouchon, celui-ci étant de plus en plus fabriqué en PVC ou remplacé par des capsules aluminium à vis.
L'avenir semble passer obligatoirement par une production de qualité et un meilleure information des producteurs et des consommateurs : ne faut-il pas tordre le cou à une idée reçue selon laquelle le liège est responsable du goût "du bouchon"
(voir infoliège n° 12) ?
Pour en savoir plus sur le liège et la gestion de la suberaie,
consultez le site de
l'Institut méditerranéen du liège